La mesure des débits d’équivalent de dose se fait au moyen de débitmètres de différents types :
Mesure de la contamination
a) Contamination surfacique
Un certain nombre d’éléments sont déterminants dans le choix d’un appareil de détection :
• le rendement de détection,
• la rapidité du temps de réponse,
• les dimensions adaptées aux échantillons ou surfaces à contrôler,
• le bruit de fond le plus faible possible.
Les appareils de mesure de la contamination de surface se présentent généralement sous la forme de coffrets équipés de sondes portatives ou de dispositifs intégrés, adaptés aux différents rayonnements :
• Émetteurs α
Photomultiplicateur (PM) associé à un scintillateur au ZnS protégé de la lumière.
• Émetteurs β
- compteur Geiger-Müller (GM) à fenêtre mince, - scintillateur plastique,
- scintillateur liquide : à titre d’exemple, c’est la méthode utilisée pour contrôler une contamination de surface due au 3H, à l’aide d’un frottis compté en scintillation liquide.
• Émetteurs X et γ
Photomultiplicateur associé à un scintillateur au NaI :
- mince (2 mm) pour les X et γ de faible énergie,
- épais (20 mm) pour les γ d’énergie supérieure à 200 KeV.
• La chambre d’ionisation portative, type « Babyline », permet la mesure de débits de dose équivalente dus aux β et γ en profondeur (paroi de 300 mg/ cm2)* et au niveau de la peau (paroi de 7 mg/cm2)*. Grâce à ses parois constituées de matériaux « équivalent-tissu », sa réponse est constante en énergie à partir de 10 keV.
• Les radiamètres, équipés de tubes Geiger- Müller, plus robustes, ont une réponse en énergie moins bonne. On peut les utiliser pour la mesure de débits de dose équivalente dus aux γ au-dessus de 100 KeV.
• D’autres débitmètres utilisant des principes différents (détecteurs au silicium, scintillateurs...) sont disponibles dans le commerce et offrent des réponses satisfaisantes.
• Des appareils spécifiques sont nécessaires pour la mesure de débits de dose équivalente dus aux neutrons.
Contamination atmosphérique
Sous certaines conditions, en faisant passer l’air à travers un papier filtre, on peut obtenir un échantillon représentatif de la contamination atmosphérique. En mesurant l’activité de ce filtre, il est possible de déterminer la concentration de l’activité de l’air en Bq/m3.
Deux techniques sont habituellement employées, l’une ne donnant qu’une indication a posteriori (appareil de prélèvements atmosphériques sur filtres fixes), l’autre permettant de suivre l’évolution de la contamination dans le temps (appareil enregistreur d’aérosols radioactifs).