Qu'est-ce que la médecine nucléaire ?La médecine nucléaire est la spécialité médicale qui utilise les propriétés de la radioactivité à des fins médicales. Les éléments radioactifs, ou radionucléides, ont la particularité d’émettre différents types de rayonnements. Ces rayonnements traversent différemment les organes selon leur densité. Cette propriété est exploitée pour observer les organes durant leur fonctionnement, permettant ainsi l’étude, le diagnostic et le suivi de très nombreuses maladies. La médecine nucléaire, donnant des images en 2 puis maintenant en 3 dimensions, apporte un complément à la radiologie, à l’échographie et à l’IRM.
Médecine nucléaire
Les rayonnements radioactifs, à fort dosage, ont aussi la capacité de détruire certaines cellules. Cette propriété est utilisée pour détruire de manière ciblée des tumeurs cancéreuses. On parle alors de radiothérapie vectorisée.
Que fait le spécialiste en médecine nucléaire ?
Pour obtenir des images, le médecin nucléaire injecte des éléments radioactifs appelé traceurs. Grâce à un matériel de détection adapté, il visualise la diffusion d’un traceur dans les organes dont il veut obtenir une image fonctionnelle. Deux grands systèmes de détection coexistent :
la scintigraphie gamma,
la tomographie à émission de positons Pet-scan .
Ils permettent d’obtenir des images d’une précision extrême du muscle cardiaque, des poumons, de la thyroïde, du cerveau… Ces images permettent notamment de détecter des lésions profondes ou des maladies à des stades très précoces de leur développement.
Quels sont les risques de la médecine nucléaire ?
L’imagerie nucléaire ne présente pas de risque particulier, les doses et le temps d’exposition aux radionucléides étant faible. Un risque d’allergie aux éléments marqués, notamment à l’iode, existe mais il est évalué avant l’intervention.
La radiothérapie peut être à l’origine d’effets secondaires variables selon la dose administrée, la technique utilisée, les autres traitements et la zone traitée. Certains peuvent apparaitre dans les jours ou les semaines qui suivent l’irradiation (rougeur de la peau, difficulté à avaler, œdème…), d’autres peuvent apparaitre plusieurs mois après (changement de la couleur de la peau, douleurs, raideurs articulaires, troubles cardiaques…). Pour les éviter ou les limiter, le médecin donne des conseils au patient et peut préconiser certains soins.