Les techniques actuelles de mesure, telles que les moni- teurs d’activité moyenne, permettent d’effectuer des mesures rapides sur de grandes quantités de matériaux. La spectrométrie gamma in situ, en particulier lorsqu’elle est utilisée avec un collimateur, permet d’effectuer des mesures sur de grandes étendues de surfaces de bâti- ments en un laps de temps raisonnable, tout en étant capable parallèlement de détecter les nucléides émetteurs gamma qui ont pénétré dans la surface des bâtiments jusqu’à des profondeurs de quelques centimètres. Les perfectionnements futurs peuvent faire appel à des instru- ments dotés de surfaces de détection accrues ou à des détecteurs ayant des dimensions extérieures moindres pour permettre des mesures dans des parties de bâtiments autrement inaccessibles, telles que des passages étroits.
Parmi les méthodes de mesure d’usage généralisé à l’heure actuelle, figurent notamment les suivantes :
• Débitmètre de dose :
la distribution du débit de dose est généralement déterminée d’abord pour obtenir les informations requises pour des considérations de radio- protection. Les mesures de débits de dose peuvent également servir à déterminer les “points chauds” (zones de contamination élevée).
• Echantillons de matériaux avec analyse en laboratoire :
les échantillons de matériaux, qui sont ultérieurement évalués par spectrométrie gamma en laboratoire ou – s’il y a lieu – qui sont analysés afin de déceler des nucléides difficiles à mesurer après séparation radiochimique, fournissent les informations les plus précises, mais ces informations se limitent à une zone restreinte
• Moniteurs de contamination de surface :
les moniteurs de contamination de surface permettent de déterminer l’activité surfacique pure s’accompagnant d’une émission bêta suffisamment élevée. De tels instruments permettent une exploration rapide de zones à des fins de dépistage, mais ne fournissent aucune information sur les différents nucléides responsables de l’activité
• Spectrométrie gamma in situ :
la spectrométrie gamma in situ est une méthode qui prend rapidement de l’importance tant dans les mesures au cours de la carac- térisation initiale que dans les mesures en vue de la libé- ration. Cette méthode permet d’obtenir un spectre gamma à partir d’une pièce entière (si elle est appliquée sans collimation) ou à partir d’une zone limitée sur une surface de bâtiment ou un composant (si elle est appli- quée avec un collimateur) en un temps de mesure bref à moyen
• Épreuves de contamination par frottis
: étant donné que les épreuves de contamination par frottis permettent seulement de détecter la fraction détachable de la conta- mination et comme elles ne peuvent être appliquées que sur un éventail limité de surfaces (par exemple, pas sur les surfaces de bâtiments sans enlèvement préalable du revêtement de couverture), le recours à des épreuves de contamination par frottis se limite généralement aux mesures à des fins de radioprotection, où elles peuvent servir de méthode sensible permettant de détecter la présence de nucléides émetteurs alpha, par exemple et peuvent fournir des informations sur la distribution des nucléides.